Mon faux test sur God of War PS4

J’avoue, je suis à la bourre. God of War PS4 est sorti depuis pas mal de temps… Mais voilà… Pas l’oseille au moment m, pas l’envie non plus de jouer… Vous savez, j’adore jouer aux jeux vidéo, mais il y a des périodes où je n’ai plus du tout envie de prendre une manette en main. Cela peut durer des mois… Je suis un infidèle à mes loisirs.

Peut-être parce que je suis daron ?
Peut-être est-ce dû au fait que je culpabilise parfois de jouer au détriment de faire autre chose de plus constructif…

Avec cette impression de n’être qu’une crotte de nez dans le pif d’une fourmi, de passer à coté de choses incroyables, telles les images en 4k d’un drone dans les hautes sphères canadiennes.

Peut-être est-ce dû au fait que je ne gagne pas suffisamment d’argent pour justifier d’un certain temps passé à jouer ?

T’as vu les questions existentielles ?

J’ai acheté le jeu 20 balles et j’ai lancé une partie en mode difficile parce que je n’aime pas finir les histoires trop vite.

Kratos a bien changé… Fini le run tout schuss à cogner sur tout ce qui bouge, là, il doit mener son fils en haut de la montagne la plus haute pour jeter les cendres de sa mère…

C’est un parcours initiatique pour les deux.

Mon fils a bientôt 11 ans et a des troubles autistiques assez relous pour lui. Il est sur sa tablette quand je lance le jeu.

Tous les deux plongés dans les écrans, je passe surement à coté de quelque chose de grand avec mon fils.

J’ouvre une bière, deux, trois…

La soirée se prolonge.

J’arrête le jeu pour faire à manger.

J’envoie mon fils à la douche et je lance Spotify.

Le fiston descend avec les cheveux trempés, il oublie toujours de se sécher la tête.

Il commence à me poser des questions sur Minecraft mais je ne comprends pas tout, ça avance mais le taf d’orthophonie n’est pas fini.

Je lui dis que j’ai commencé God of War sur PS4 et que le jeu est super cool.

Je vois qu’il est content que je partage ce que je fais.

Il débarrasse son assiette et je reprends ma partie.

En mode difficile, Kratos a l’air de taper comme une gonzesse, et malgré la puissance apparente des coups, je me fais défoncer par des mobs. Son fils Atreus a un arc que l’on peut commander en appuyant sur carré, c’est lui qui fait tout le taf pendant que moi au loin j’envoie ma hache de glace par crainte de me faire buter.

Quelques énigmes viennent calmer cette impression de faiblesse : on doit péter ou faire sonner des trucs cachés dans la map pour ouvrir certains coffres qui permettent d’upgrader sa santé ou sa rage que l’on active lorsque sa jauge est pleine.

Le jeu est beau, l’ambiance est sympa. Pas d’open world, heureusement, j’ai pas envie de perdre de temps.

Mon fils me hurle des questions depuis l’étage, comme d’hab. Je lui demande de descendre, là son interrogation concerne le paradis, que faut-il faire pour y accéder et existe-t-il ?

Je lui dis que c’est un truc religieux qui ne concerne que ceux qui croient aux religions monothéistes, il semble capter ce que je lui dis.

Je lui parle du purgatoire, du valhalla, du paganisme, de plein de croyances différentes.

Il est 22H30, il est tard, je l’envoie au lit.

On se dit bonne nuit et à demain.

Je reprends la manette avec le casque posé sur ma tête.

– Père, nous devrions retourner voir untel plutôt que de se battre contre ce monstre !
– Non, nous allons le combattre.
– Mais pourquoi ?
– Parce que tu en as peur.

Jackie Chun

Joueur depuis toujours (1984), je partage avec vous articles et autres contenus web sur le gaming. Pour m'aider à écrire j'ai un AmI imaginaire qui me donne un coup de main. "Je suis trop vieux pour ces..." Si tu as la ref, c'est que tu n'es pas tout jeune non plus.